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GOYA (Francisco), tres de mayos - FERRE (Leo), l affiche rouge ()    (agrandir)


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Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants

ARAGON - l'affiche rouge



Francisco GOYA - tres de mayos
Le sujet de la toile, sa présentation ainsi que l'émotion qu'elle dégage font de cette toile l'une des représentations les plus connues de la dénonciation des horreurs liées à la guerre. Bien que s'inspirant en partie d'œuvres d'art l'ayant précédé, Tres de mayo marque une rupture par rapport aux conventions de l'époque. Cette toile est reconnue comme l'une des premières toiles de l'ère moderne. Selon l'historien de l'art Kenneth Clark, Tres de mayo est « la première grande toile qui peut être qualifiée de révolutionnaire dans tous les sens du terme : par son style, son sujet et son intention ».

Illustration musicale: Leo FERRE - l'affiche rouge
la chanson inspirée du texte de Leo Ferré raconte l'histoire du « Groupe Manouchian » et s'inspire de Pages de gloire des 23 , livre constitué de nombreuses illustrations et informations exclusives, paru en février 1951, ce qui en fait la première publication rappelant l'action des combattants des FTP-MOI, résistants parisiens fusillés le 21 février 1944, dont le tiers était polonais. Leur chef de file était l'Arménien Missak Manouchian, d'où leur nom de "Groupe Manouchian". La mise en page de l'affiche rouge marquait une volonté d'assimiler ces dix résistants à des terroristes : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits apportent de l'agressivité

Vous n'avez réclamé la gloire, ni les larmes
Ni l'orgue, ni la prière aux agonisants
11 ans déjà, que cela passe vite 11 ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos "morts pour la France"
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
"Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre"
"Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand"

Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses
Adieu la vie, adieu la lumière et le vent
Marie-toi, sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée, ô mon amour, mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient 20 et 3 quand les fusils fleurirent
20 et 3 qui donnaient leurs cœurs avant le temps
20 et 3 étrangers et nos frères pourtant
20 et 3 amoureux de vivre à en mourir
20 et 3 qui criaient la France en s'abattant